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26 outubro 2023

Augusto Comte: sobre o progresso; proletários no poder

Três citações de Augusto Comte que valem a difusão direta e a reflexão: a primeira trata dos tipos de progresso e da subjetividade dessa noção; as outras duas citações tratam das qualidades morais e intelectuais próprias ao proletariado e que justificam que a chefia dos governos esteja em suas mãos. 

(As duas últimas citações foram traduzidas do francês por mim.)

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Sobre tipos de progresso e sobre a subjetividade da noção de progresso

“Distinguem-se, assim, duas espécies de progresso, um exterior, outro humano. Embora ambos se refiram finalmente a nós mesmos, só o último diz respeito à nossa própria natureza, e o primeiro limita-se à nossa situação, que ele melhora reagindo sobre todas as existências capazes de afetar a nossa. É por isso que esse progresso exterior é habitualmente qualificado de material, se bem que se estenda à ordem vital propriamente dita [ou seja, aos seres vivos], mas apenas em relação às espécies que nos servem de provisões ou de instrumentos. O ponto de vista do progresso sendo necessariamente mais subjetivo que o da ordem, a uniformidade da linguagem nem sempre corresponde, nele, à identidade de noções” (Augusto Comte, Catecismo positivista, São Paulo, editora Nova Cultural, 1996, p. 252; sem itálico no original).

Proletários como chefes políticos superiores devido às suas qualidades morais e intelectuais

“Rejeitando todo prestígio pedantocrático ou aristocrático, um exame racional mostra facilmente [...] que, entre o povo, a generalidade dos pensamentos e a generosidade dos sentimentos são mais fáceis e mais diretos que em qualquer outra parte. Uma falta ordinária de noções e de hábitos administrativos tornaria nossos proletários pouco próprios aos diversos ofícios especiais do governo prático. Mas disso não resulta nenhuma exclusão quanto à autoridade suprema, nem a respeito de todas as altas funções temporais que exigem uma verdadeira generalidade sem supor nenhuma especialidade” (Augusto Comte, Discurso preliminar sobre o conjunto do Positivismo, 5ª ed., Paris, L. Mathias, 1929, p. 200; sem itálico no original).

 “A razão pública repudiará doravante, como sendo ao mesmo tempo perturbador e atrasado, todo doutor que pretenda comandar e todo governante que deseje ensinar” (Augusto Comte, Discurso preliminar sobre o conjunto do Positivismo, 5ª ed., Paris, L. Mathias, 1929, p. 202).

29 janeiro 2017

Dados e membros do Círculo de Proletários Positivistas

Uma entidade francesa chamada Comitê de Trabalhos Históricos e Científicos (Comité des Travaux Historiques et Scientifiques) realizou um interessante trabalho de arrolamento dos dados do Círculo de Proletários Positivistas, entidade criada em 1865, reunindo os proletários parisienses com objetivos políticos, intelectuais e morais, de acordo com as prescrições políticas feitas por Augusto Comte para o proletariado. Fundado por Fabien Magnin, foi levada a cabo depois por Isidore Finance. 

Os dados obtidos pelo CTHC seguem abaixo; eles incluem algumas categorias gerais, o endereço da instituição, o ano da fundação e os seus diversos membros. É um material interessantíssimo e riquíssimo.
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Cercle des prolétaires positivistes
10, rue Monsieur le Prince
75006 Paris
Année de creation : 1865 ?
Présentation de la société :
F. Magnin, ouvrier menuisier, sensibilise le premier les positivistes sur la question du travail. Il appelle à la création d’un Mouvement prolétaire positiviste au début des années 1860, sans qu’aucun document n’établisse clairement la fondation d’un groupe. Laffitte atteste une première réunion d’un « groupe de prolétaires positivistes » autour de Magnin, premier président du Cercle, en 1865. On trouve la première trace concrète du Cercle dans une intervention du prolétaire positiviste Gabriel Mollin dans le courant de l’année 1869 au Congrès Ouvrier de Bâle, dans lequel il intervient « au nom du cercle des prolétaires positivistes de Paris », sans doute délégué par Magnin. Il semble que les prolétaires positivistes interviennent régulièrement au nom de ce Cercle entre 1872 et 1878 dans les congrès ouvriers et y soient très actifs. 
Magnin est alors désigné comme « Président du Cercle des prolétaires positivistes de Paris ». En 1878, sur l’initiative d’Isidore Finance et d’E. Laporte, le Cercle des prolétaires positivistes de Paris décide de créer en son sein un « Cercle d’études sociales des prolétaires positivistes », afin d’approfondir les solutions envisagées par le positivisme concernant les diverses questions sociales et de les faire connaître au public via les publications assurées par les délégations ouvrières. 
En octobre 1878, le Cercle des prolétaires positivistes délègue les pleins pouvoirs à Finance pour le représenter au Congrès ouvrier de Lyon, en lieu et place de Magnin, de plus en plus malade. Finance est alors président du cercle, E. Laporte en est le secrétaire et A. Keufer le trésorier.
Après la mort de Magnin en 1884, Finance décide de reconstituer le Cercle « sur de nouvelles bases ». La première réunion du Cercle a lieu le vendredi 25 septembre. Le cercle a pour but : « de mettre ses membres au courant (...) de tous les faits se rattachant directement aux rapports du capital et du travail ; ensuite, des principales études faites sur ce sujet par les différentes écoles socialistes et économistes. 2° De rechercher les solutions fournies par le Positivisme pour les questions sociales sur lesquelles l’attention générale est attirée, soit par les faits eux-mêmes, soit par l’action de la presse, soit par l’action gouvernementale ; 3° De porter à la connaissance du public les solutions positivistes au moyen de circulaires, brochures, affiches, pétitions, correspondances et délégations aux réunions ouvrières. » 
Pour être reçu comme membre du Cercle, le postulant doit adhérer sans réserve à la doctrine positiviste et estimer : « que les phénomènes sociaux et moraux sont soumis (...) à des lois naturelles qui sont indépendantes de toute volonté arbitraire, divine, royale ou populaire ». Les membres du Cercle doivent ainsi être émancipés de toute théologie et de toute idée métaphysique, suivant ainsi les préceptes d’Auguste Comte. Le Cercle n’admet en outre que les « ouvriers manuels et employés » et exclut ainsi les « marchandeurs et membres d’associations coopératives ». Il admet en tant que membres correspondants, des ouvriers « de la province et de l’étranger qui désirent être tenus au courant de ses travaux et y participer ».
Le Cercle est administré par un président, un vice-président, un secrétaire et un trésorier. Les réunions se déroulent le dernier samedi de chaque mois. En 1886, le Cercle compte 31 membres, 49 en 1887, 55 en 1888, au moment de son apogée. Bien qu’il ait eu des ramifications en Province (Lyon, Clermont-Ferrand, Le Havre notamment), il n’a jamais eu une grande envergure du fait de l’initiation préalable et obligatoire au positivisme pour les futurs adhérents. A l’époque de Magnin, le cercle était constitué uniquement de travailleurs manuels mais s’ouvre progressivement à partir de 1885. Le Cercle fonctionne comme un groupe de réflexion et de propositions essayant le plus possible d’être en phase avec les différents mouvements ouvriers des années 1880-1890. Après Finance (1884-95), c’est Auguste Keufer qui prend la direction du Cercle à partir de 1895. Ils ouvrent le Cercle vers les Internationales ouvrières.
Bien que participant à des congrès d’envergure comme ceux de Paris en 1889 et de Zurich en 1893, le Cercle se marginalise par son idéologie libérale et moralisante et son influence décline. Le Cercle établit tout de même des rapports annuels réguliers entre 1885 et 1900. Le Cercle semble alors cesser progressivement son activité (vers 1905).
Fiches prosopographiques : 
ALLEGRE Jules (1854-1891) - Membre (1887)
BESSOT Emile (1841-1891) - Membre en 1869.
BODIN Edmond (1860-1928) - Membre (1887)
BRECVILLE Félix (1851-1904) - Membre (1885)
BRIAS Eugène (1858-1911) - Membre (1885)
BRUHAY Auguste (1835-1912) - Membre (à partir de 1878); Trésorier (1885)
CLAIR Arsène (1859-1887) - Membre (1886-87)
COTARD Jules (1840-1889) - Membre honoraire
DELPEY Henri (1848- ) - Membre 
DESCHAMPS Paul (1857-1840) - Membre (1880)
FAGNOT François (1866-1939) - Membre (1890)
FINANCE Isidore (1848-1918) - Président (1885-1895)
FOUCART Paul (1848-1902) - Membre (1887)
GAZE Amable (1824-1882) - Membre (1879- ??)
GIMOT Pierre (1845-1904) - Membre (1878)
GRANJON Léopold (1845-1874) - Membre
KEUFER Auguste (1851-1924) - Membre (1878-1900), Trésorier (1878-1895) puis Président (1895-1900)
KIN Arsène (1822-1890) - Membre (1881-1890)
LAPORTE Emile (père) (1840-1890) - Membre (1870-1890)
MACHY Edouard (1858-1886) - Membre (1878-1886); secrétaire (1880)
MAGNIN Fabien (1810-1884) - Membre fondateur, Président (1865-1884)
MICHAULT Jules - Membre
MORLOT Eugène ( -1885) - Membre
PELLETAN Edouard (1854-1912) - Membre (1885)
PIERREDON (1859- ) - Membre (1885)
REHM Jules (1833-1907) - Membre (1880-1900)
RENY Emile (1841-1895) - Membre (1878)
ROBINET Gabriel (1849-1887) - Membre (1886-89)
ROUSSEAU Fernand (1860-1940) - membre (1890- 1900), secrétaire (1890-1900)
SAINT DOMINGUE Antoine (1845-1902) - Membre (1885)
SAINT DOMINGUE Jean-Baptiste (1854-1932) - Membre (1885)
TINAYRE Julien (1859-1923) - Membre (1885)